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Nature

Découverte de la nature dans tous les pays d’Asie en sortant des grandes villes qui sont souvent étouffantes dans cette partie du monde… ou comment prendre un grand bol d’air frais

Dans les vallées oubliées du Japon : Iya la reculée

38 Comments

iya shikoku japon

La vallée d’Iya est le coin du Japon le plus reculé qui m’a été donné de visiter… et pourtant j’ai visité une bonne partie de ce pays… mais qu’avons-nous été faire dans ce coin perdu ? Et bien découvrir un peu le Japon authentique, le Japon encore préservé de l’urbanisation et de la standardisation à la japonaise, notre Japon préféré finalement…

iya shikoku japon
Vue au réveil, pas mal non?

Iya Vallée est une vallée un peu difficile d’accès sur l’ile de Shikoku, ile qui est elle-même déjà plutôt isolée par rapport aux autres îles du Japon. C’est dans cette vallée que se sont réfugiés les membres d’un clan après avoir perdu une guerre au XIIème siècle… neuf siècles plus tard on y retrouve encore leurs descendants ….autant dire que les choses ne bougent pas beaucoup dans ce coin du Japon, si ce n’est du fait de l’exode rural inéluctable qui dépeuple la vallée… Le Japon est un pays vieux mais alors la vallée de Iya c’est carrément la maison de retraite du Japon… heureusement les choses pourraient changer avec les nouvelles générations qui viennent de la ville pour lancer des projets d’écotourisme comme le propriétaire de notre chambre d’hôte Kunelasob par exemple.

Au volant de notre voiture de location (on oublie les bus, il n’y en a presque pas et ils ne desservent que la partie la plus touristique de la vallée), nous vous emmenons découvrir le Japon d’autrefois.

iya shikoku japon

– Tels des samouraïs, nous avons traversé des ponts de liane (désormais renforcés par des câbles d’acier, maman je te rassure je n’ai pas fait courir de risques inconsidérés à ton petit G…). Ce sont les derniers que l’on trouve au Japon, ils étaient bien pratiques car les gens qui s’étaient réfugiés dans ces vallées reculées pouvaient bloquer leurs agresseurs en coupant d’un coup de sabre ces ponts.

Trois ponts ont survécu, un plutôt touristique au début de la vallée car assez facile d’accès, celui de Kazurabashi, les deux autres se trouvent au bout de la vallée, c’est long, la route tourne, il pleuvait, autant vous dire qu’on était tranquille…

Par contre traverser ces ponts de liane c’est pas pour les chochottes… même si nous savions qu’ils étaient renforcés, nous n’étions pas rassurés de voir l’eau BEAUCOUP plus bas dans l’espace entre les lattes, espace qui ne pouvaient pas laisser passer mes grand panards mais sans problème ceux de petit G (petit A étant un peu intenable, il n’a pas eu droit aux ponts..) et puis ça bouge, ça glisse avec la pluie…. bref on a survécu au petit moment adrénaline du séjour... il m’en faut peu, je crois que la maternité m’a rendue peureuse…

shikoku iya japon
Nous rentrons dans l’antre des samouraïs

– Tels des samouraïs nous avons grimpé jusqu’à la maison du clan du Samouraï Kita, charmante maison datant de plusieurs siècles qui présente un petit inconvénient, elle est située tout au sommet de la montagne avec comme seul accès une route à une voie, qui tourne, qui tourne jusqu’au sommet … on s’est demandé quand même pourquoi elle était là … et bien la vieille gardienne qui s’occupe de l’endroit nous a éclairé.. la maison n’a pas du tout été construite dans ce coin impossible à atteindre, elle y a été déménagée !!! Franchement on se demande pourquoi mais on n’a pas compris la réponse en japonais (ou elle n’a pas compris la question…) !

shikoku japon iya
Vous voyez où passe la route?

– Tels des conducteurs de rallye, nous sommes passés maitre dans l’art de gérer les toutes petites routes. Le record absolu de la petite route impossible à conduire est celle qui monte à la maison du Samouraï mais des routes où l’on ne peut pas croiser, où l’on ne voit pas à 5 mètres, il y en a partout dans la vallée… alors comme d’habitude au Japon, des travaux ont été faits aux endroits possibles mais comme on est dans une gorge, ce n’est pas toujours possible… à notre grand bonheur, enfin une route pas complétement aseptisée et bétonnée au Japon !

nagaro iya shikoku japon
nagaro iya shikoku japon

– Tels des enfants nous avons été scotchés par le village d’épouvantails… oui, oui vous avez bien compris, le village de Nagoro compte plus d’épouvantails que d’habitants et ces épouvantails ressemblent à s’y méprendre à des villageois. Ayano Tsukimi, devant la désertification de son village, a décidé de remplacer tous les habitants disparus par des épouvantails de sa confection… aujourd’hui ce village surprenant pousse les touristes à s’y arrêter et Ayano a remis son village sur la carte du monde. J’ai été piqué de curiosité par ce projet artistique et j’ai trouvé un super reportage sur ce village à voir ici.

shikoku iya japon
C’est au fond de cette gorge que se trouve le fameux onsen

– Tels des japonais, nous avons eu notre moment onsen, au onsen de Iya qui est mon nouveau onsen préféré du Japon…. Imaginez (car je n’ai pas de photos, faute à la nuit tombante et aux règles de bienséance… ) un petit train à crémaillère à actionner tout seul qui vous descend au fond d’une gorge très encaissée (je vous rassure il faut juste appuyer sur un bouton). Une fois au fond, direction les bains chauds avec vue sur la rivière et sur un vieux pont qui traverse la gorge, l’eau est laiteuse et rend la peau douce, le calme est total, un moment parfait, peut être le meilleur moment du voyage…

Et puis la vallée d’Iya, ce sont les vues sur les montagnes transformées par les couleurs de l’automne, des vues plongeantes sur des gorges, c’est une petite vallée tout mignonette qui semble sortie d’un autre temps… on vous recommande!

Quelques adresses pratiques pour visiter Iya

– Le site de l’office du tourisme de la région 

– Notre maison d’hôte Kunelasob, une vieille ferme rénovée par un gars de la ville, des chambres tatamis avec vue sur les montagnes et surtout une cuisine végétalienne absolument délicieuse… je n’avais jamais pensé m’extasier une fois dans ma vie pour la cuisine végétalienne et bien c’est fait…

KUNELASOB

– Le site de notre onsen préféré au fond des gorges, le Iya Onsen 

– Et enfin une petite carte de la région pour vous repérer : Carte de Iya Vallée et une autre Carte de Iya Vallée

shikoku iya japon
Iya et ses couleurs d’automne

Alors ça vous dit de découvrir le Japon authentique ? Vous allez vous jeter à l’eau et sortir du triangle d’or Tokyo-Kyoto-Hiroshima ?

 

Filed Under: Japon, Shikoku Tagged With: Nature, Traditions

Le Japon à travers les temps : la région de Matsuyama

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matsuyama shikoku

Petit piqure de rappel, le Japon est formé par 4 iles principales et c’est dans la plus petite que je vous emmène. Notre découverte de l’ile de Shikoku a commencé à Matsuyama, une « petite ville » qui ne compte qu’un demi million d’habitants... nous nous sommes tout de suite sentis bien à Matsuyama, sans doute du fait de sa taille raisonnable mais surtout car nous avons eu l’impression d’être rentrés à la maison dès notre sortie de l’aéroport (décidément nos années japonaises nous ont marqués…), impression confirmée dès notre arrivée à notre guesthouse très sympathique (pour l’adresse, il va alors falloir lire l’article jusqu’à la fin … eh, eh, eh…)

La région nous a vraiment séduite par sa diversité.… partez donc avec nous à la découverte de Matsuyama, nous allons parcourir le Japon à travers le temps

shikoku matsuyama
shikoku matsuyama
shikoku matsuyama
shikoku matsuyama
shikoku matsuyama

– Retour à la période des Samourais : le château de Matsuyama

Le château de Matsuyama est pour moi un des plus beaux châteaux japonais, presque aussi beau qu’Himeji et pourtant Himeji c’est un référence en la matière… Il faut dire qu’il a tout pour plaire ce château… du sommet de sa colline, on peut admirer des vues magnifiques sur les montagnes et la mer, l’ambiance est bon enfant, il est très bien conservé et puis, clou de la visite, on peut se déguiser en samourai… devant le poids des armures, nous ne pouvons que constater que le dicton « petits mais costauds » s’applique aux samourais de l’époque !

A savoir : La visite de l’intérieur du château vaut le coup par contre pas la peine de monter en télésiège, la montée à pied se fait très facilement, il y a même de nombreux sentiers pour ne pas faire l’aller/retour par le même.

dogo onsen shikoku matsuyama
Le légendaire Dogo Onsen

– Retour au temps de l’empereur tout puissant : le onsen royal de Dogo Onsen

Dogo Onsen est le plus vieux onsen du Japon, un onsen couvert de légende où l’empereur se baignait souvent. Il ne s’y est plus baigné depuis 1970 mais on peut quand même visiter les bains privés impériaux.

Dogo Onsen n’est pas l’un de ces onsens mémorables où j’ai eu la chance me baigner, il n’y a pas de bain extérieur comme je les aime, l’eau des onsen n’est pas laiteuse comme je l’apprécie et il y a pas mal de monde…. mais c’est assurément une expérience culturelle assez unique qui permet de combiner visite, plaisir et douche de la journée…. . Dogo onsen est une vraie petite ruche, la salle de repos ne désemplit pas, les bains sont visités par toutes les petites mamies du coin… vite un petit thé vert accompagné d’un biscuit et on laisse la place aux suivants…

A savoir : Différents prix de tickets pour différentes options (visite du onsen royal, chambre de repos, accès à différents bains…) Je vous recommande le billet « Tama no yu » à 1200 yens, quitte à profiter de Dogo, autant en profiter à fond

shikoku matsuyama
shikoku matsuyama
shikoku matsuyama
uchiko matsuyama shikoku
shikoku matsuyama uchiko

– Retour à la période Meiji dans le village de Uchiko

Il faut aller au sud de Matsuyama pour découvrir ce petit village de la période Meiji qui prospéra grâce au commerce de la cire. A Uchiko deux attractions, tout d’abord l’Uchizoka, son théatre de Kabuki, tout droit sorti du siècle dernier et qui sert encore aujourd’hui pour des spectacles. Ensuite direction la rue principale Yokaichi où un projet ambitieux de rénovation a fait retrouver au village sont charme d’antan…. Ah et dernière chose nous n’avons pas croisé un touriste…. vraiment un beau détour…

A savoir : Prendre l’autoroute pour venir de Matsuyama ou passer 25 minutes dans le train. Toutes les informations sont ici

Le Kabuki est un style de théâtre japonais, pour en apprendre plus, c’est ici

beishi shikoku matsuyama
Le Machu Pichu de l’Asie….

 

– Retour au temps des mines de cuivre de Besshi

Besshi est surnommé le Macchu Pichu de l’Orient… alors bon là il ne faut quand même pas exagérer… certes l’accès n’est pas facile, certes l’histoire de ce lieu est intéressante, certes il n’en reste que des ruines mais bon….

Besshi était un site d’extraction du cuivre qui a commencé à être exploité en 1690... jusque-là rien d’incroyable sauf que Besshi se situe au sommet d’une montagne au fin fond de l’ile de Shikoku… les mineurs avaient créé une vraie petite ville sur les hauteurs mais je vous laisse imaginer les conditions de travail et les charges qui devaient être descendues dans la vallée. La mine a été fermé en 1973 et il ne reste aujourd’hui que des ruines, d’où son surnom très marketing…

A savoir : la route est très belle pour monter au site mais également très étroite, mieux vaut avoir loué une petite voiture plutôt qu’une grosse berline… Il existe un parc d’attraction un peu plus bas appellé Besshi Mine Topia, les enfants se sont bien amusés, mais sans enfants autant zapper, surtout que tout est en japonais…

shimanami kaido shikoku
shimanami kaido shikoku

– Saut direct à la période moderne à Shimanami Kaido

Qu’est ce que Shimanami Kaido ? C’est une succession de ponts qui sautent d’ile en ile pour relier l’ile principale de Honshu à l’ile de Shikoku grâce à une voie rapide. C’est d’ailleurs au passage l’autoroute la plus chère qu’il m’a jamais été donné de prendre… (60km coutent 5000 yens… qui dit mieux?)

Le truc qui rend Shimanami Kaido spécial c’est que l’on peut passer sur ces ponts en vélo… ils ont été aménagés avec une piste cyclable le long de l’autoroute et tout a été fait pour aider les cyclistes (location de vélo, pistes cyclables, itinéraires…), sachant qu’au Japon on ne fait jamais les choses à moitié, c’est plutôt bien fait !

Nous avons traversé le pont de Kurushima Kaikyo en vélo puis visité l’ile de Oshima…. et ce pont est vraiment le clou de Shimanami Kaido, il est impressionnant avec ses 6km de long, ses rampes tournantes imaginées pour que les vélos puissent monter sans trop d’effort et ses vues sur la mer intérieure du Japon. Nous avons vu le reste en voiture, par manque de temps et puis parce que 30 km avec un vélo de ville et des enfants derrières ça nous a suffi…. Les autres ponts sont beaucoup moins impressionnants excepté celui qui relie Omishima à Ikuchijima

Vous avez le choix entre plusieurs circuits, si vous vous limitez à Oshima, prenez l’itinéraire jaune à gauche du pont le long de la mer, plat jusqu’au jardin de roses et beaucoup plus sympa que le rouge qui grimpe et n’a aucun intérêt. Il y a pas mal de chantiers navals dans ce coin et si vous avez de la chance comme nous vous assisterez peut être à la mise en eau d’un bateau…

A savoir : Le meilleur endroit pour louer son vélo se situe à Sunrise Itoyama, d’où vous profiterez d’une vue exceptionnelle sur le pont. Les vélos sont pris d’assaut le week-end donc il faut absolument réserver. Vous pouvez louer des vélos de course, des tandems, des vélos électriques et vous pouvez faire ajouter un siège enfant (mais seulement sur les vélos normaux). Selon le type de vélo la location coute entre 500 et 1000 yen la journée. Nous n’avons pas payé car il y avait une promotion mais normalement les ponts sont à péage.

Pour un article bien détaillé sur Shimanami Kaido, voir le blog de Brice et le site officiel se trouve ici

matsuyama
Concert de Tako (tambour japonais) à Matsuyama

 

Quelques bonnes adresses

La Sen Guesthouse (malheureusement fermé aujourd’hui…)à Matsuyama, accueil agréable, pleins de bonnes infos et les futons les plus agréables du Japon…

Daikokuya (0899255005) pour manger à Dogo Onsen tous pleins de choses très japonaises donc pas mal de udon

Le café Nanze (0893446440) à Uchiko qui est juste à côté de l’office du tourisme, un petit café bien sympathique et très bon, on peut manger dehors

Et le kiwi en tenue de samourai qui pèse une tonne .... le clou de la visite...
Et le kiwi en tenue de samourai qui pèse une tonne …. le clou de la visite…

Vous êtes désormais convaincus de sortir de l’axe d’or du tourisme au Japon (j’ai nommé Tokyo-Kyoto et Hiroshima) ? Matsuyama et l’ile de Shikoku vous attirent-ils ?

Filed Under: Japon, Shikoku Tagged With: Découvertes Culturelles, Monuments, Nature

Jeju ou l’Hawaï coréen en moins bien…

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Jeju cascade

Jeju est surnommé par les Coréens le Hawaï d’Asie… belles eaux bleues, sable fin, volcans… Pour être allée à Hawaï et à Jeju… la ressemblance n’est pas franchement flagrante.

J’ai été un peu déçue par Jeju… Il faut dire que le temps n’était pas de la partie… pluie torrentielle et activités en plein air n’étant pas vraiment compatibles, nous avons été plutôt limités et avons même, et j’en ai encore honte, été obligés de nous rabattre sur les pièges à touristes histoire d’occuper les enfants…

Un peu de soleil aurait surement changé la donne mais ne nous aurait pas permis d’échapper au flux de touristes chinois dans certaines parties de l’ile …. et qui dit groupe de touristes chinois, dit au revoir le calme et la paix des lieux, bonjour bruit et foule. Nous avons découvert un peu trop tard que la Corée permet aux chinois de venir à Jeju (mais pas dans le reste de la Corée) sans visas, d’où l’afflux….

Alors voilà Jeju c’est un peu notre déception de la Corée, nous ne sommes pas repartis séduits comme nous l’avons été par Geyongju, Hahoe ou encore Haiensa… Le tableau n’est pas tout noir pour autant, on peut encore trouver sur l’ile de nombreux endroits sympathiques et tranquilles … il faut juste savoir où aller…

A faire, c’était top

– Marcher une étape des Olle (un sentier de randonnée qui fait le tour de l’ile et qui compte 21 étapes, donc un petit mois de marche si vous voulez toutes les faire) a été une de nos expériences préférées, nous avons eu un aperçu de la vraie Jeju loin des bus de touristes. Je vous recommande l’étape 7 et si vous n’en parcourez qu’une partie, (parce qu’elle fait quand même 13,8 km), je vous recommande le début à partir d’Oedolgae, c’est franchement très beau…

olle 7 jeju
olle 7 jeju
olle 7 jeju

– Les tunnels de lave de Manjanggul sont plutôt excentrés par rapport aux autres attractions de l’ile, du coup il n’y pas foule et pourtant c’est un lieu incroyable. Vous m’aurez comprise, il faut absolument aller parcourir le petit kilomètre de tunnel qui se visite (ce qui fait 2km aller-retour sous terre si vous suivez toujours) … ce n’est pas un hasard si le site est au patrimoine mondial.

A noter un vrai labyrinthe super bien fait juste à côté pour ceux qui ont des enfants ou pour ceux qui ont gardé l’âme enfant… Kiwi et petit A se sont perdus, nous avons dû aller les secourir…

tunnel de lave jeju
tunnel de lave jeju

– le volcan Seongsan est lui pour le coup TRES touristique mais vraiment immanquable… on a escaladé ce cone qui sort de la mer, on l’a admiré depuis la plage… rien à dire juste c’est beau et c’est pas facile de se garer vu le monde.

jeju
jeju

– Ami de l’art moderne, rendez visite aux œuvres de Jun Itami, un architecte japonais-coréen très présent sur l’ile… Par contre, ne faites pas comme moi et n’essayez pas à tout prix de trouver le point de vue des toits de l’hôtel Podo parce que vous l’aviez aperçue sur un magazine.. cette vue n’existe tout simplement pas, je n’ai toujours pas réussi à résoudre ce mystère et pourtant dieu sait qu’on a cherché autour de l’hôtel… On a trouvé par contre les petits musées de Jun ainsi qu’une belle église moderne … il pleuvait des cordes mais ça valait le coup de se faire tremper

jun atami jeju
jun atami jeju

– Leurs mandarines, elles sont à tomber et vous pouvez les acheter un peu partout au bord des routes…. et surtout n’oubliez pas d’en ramener.

A éviter, c’était franchement pas mémorable

Le musée "Believe it or not"... oui on a osé...
Le musée « Believe it or not »…

– S’aventurer dans la zone de Jungmun : resort sans âme et musées pourris… ne sachant plus quoi faire pour occuper les enfants sous la pluie nous nous sommes aventurés au musée « Believe it or not » et au « Chocolate land »…. un seul mot nul… heureusement qu’il a plu un peu moins certains jours…

– les dizaines de musées partout sur l’ile, … le musée Da Vinci… le musée du citron …. le musée des véhicules du monde…. non mais franchement là il faut qu’on m’explique ce boom des musées n’ayant pas grand lien avec la Corée ou l’ile de Jeju….

–l’ile de Udo car elle est mignonne mais vraiment trop envahie par les touristes... alors ok les vues sont sympas et il y a une jolie plage de coquillages blancs mais on a trouvé que l’ile avait perdu son authenticité et que ce n’était plus qu’une attraction pour touristes…

jeju ile de udo
jeju ile de udo
jeju ile de udo

– Toutes les cascades, Jeongbang suffit, elle tombe dans la mer, on peut y déguster des fruits de mer sur la plage… après ça franchement pas la peine de remettre le couvert avec les autres cascades (sauf si les cascades sont votre passion) qui sont jolies mais bondées de cars de touristes.

jeju fruit de mer
jeju fruit de mer

– Faire tout en bus, il faut mieux louer une voiture pour ne pas trop galérer car l’ile est grande et ce surtout pour ne pas être limité aux attrapes touristes

– Le cratère de Sangumburi, une entrée franchement chère et un site vraiment pas impressionnant…

 

A tenter pour nous dire que ce que vous en avez pensé

– Jeju Love Land est un parc de statues dans des positions subjectives, j’y serais bien allée mais c’est interdit aux mineurs… et G et A ne sont pas près d’avoir 18 ans…

– Hallasan, je n’ai vu d’Hallasan que des photos, en 5 jours sur place il n’a jamais montré le bout de son nez, mais ça a l’air sympa

– Le musée Lee Jung Seop, un des artistes coréens les plus connus, Kiwi a tout simplement refusé d’y emmener nos enfants… la prochaine fois je les laisse à « Believe it or not » et au « Chocolate land » et j’y vais toute seule…

olle 7 jeju
On marche sur la Olle 7

Et pour finir quelques informations pratiques pour organiser son voyage et profiter pleinement de Jeju

– Lisez bien le blog Bouteille à la mer, tout plein d’infos sur Jeju par une résidente passionnée de l’ile … vous devriez trouver ce que vous cherchez…

– Pour louer une voiture, comme partout en Corée il faut absolument avoir un permis de conduire international, c’est la règle et vous n’arriverez pas à négocier….

– Quelques petites adresses que je vous recommande le long de la Olle 7

– le café 60 beans, (064- 739-1154) 20 minutes après Oedolgae, grand jardin avec toutes sortes de statues et vue très sympa

– pour ceux qui aiment les fruits de mer, le resto des Haenyo (les plongeuses de Jeju), au bord de la mer (064-739-1232 si vous y allez avec le gps)

– le café 7373 (064-767-7373) un peu plus loin avec un jardin agréable, de très bon sandwichs, gateaux et boissons

– Un café très sympa également juste à côté de l’église de Jun Itami, le Olive Macrobiotic CoffeeMill Gallery (064-792-1988)

 

Alors Jeju tu aimes ou tu n’aimes pas ?

Filed Under: Asie du Nord, Corée Tagged With: Nature, Patrimoine Mondial, Randonnée

Guide Sud du Laos: cascades, temples et éléphants

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Voici aujourd’hui un véritable dossier pour découvrir le Sud du Laos. Après notre découverte du Nord puis de Luang Prabang nous nous dirigeons vers le Sud du pays avec au programme le temple de Vat Phou, le plateau des Bolovens et ses cascades mais aussi une visite aux éléphants et un peu de repos à Champassak.

En organisant ce voyage, j’ai réalisé que la plupart des gens se basent à Pakse, ce qui est, à mon avis, une erreur à ne pas commettre. Mieux vaut s’éloigner de la « grande ville » du coin sans réel intérêt et se diriger vers le petit bourg reposant de Champassak en bord de Mékong d’où nous avons réalisé nos nombreuses excursions.

A peine sortis de l’aéroport nous nous rendons compte que nous sommes arrivés dans un autre Laos : le cadre est très différent et après la fraicheur du nord ici il fait chaud. Le Mékong, de taille raisonnable à Luang Prabang, s’est transformé en monstre gigantesque et l’influence khmer se fait sentir ici comme nous le réaliserons vite lors de notre visite à Vat Phou.

vat phou laos
vat phou champassak
vat phou champassak
vat phou champassak
vat phou champassak
vat phou champassak

Le Vat Phou, LE temple Khmer du Laos

Le Vat Phou actuel est un temple khmer du XIIème qui a été précédé par de nombreux temples dont le premier a dû être construit au Vème siècle. Le site est sacré car situé au pied d’une montagne au symbole phallique. Bien que khmère à sa création il est devenu un sanctuaire bouddhiste et l’est toujours à ce jour…. Ici pas de sentiment de musée comme à Angkor, le temple est bien vivant, en activité et aussi en restauration !

 Le Vat Phou n’a certes pas la grandeur architecturale de certains temples d’Angkor mais son site est unique, entre montagnes et Mékong. Attention aux gambettes, la visite de Vat Phou est synonyme de marche à pied. Il faut tout d’abord longer les piscines puis monter de nombreuses marches jusqu’au sommet du temple….et tout refaire dans l’autre sens. Ceci étant dit la montée est plaisante au milieu des frangipaniers centenaires qui embaument. Une fois au sommet, nous avons admiré la vue, cherché la source d’eau ainsi que les rochers sculptés … mais nous avons surtout profité de cette atmosphère vraiment unique et de la vue incroyable sur la plaine et le Mékong.

Les astuces pour visiter Vat Phou
Mieux vaut y aller le plus tôt possible pour éviter la chaleur. Il faut compter une demi-journée avec de bonnes chaussures car les escaliers risquent d’être casse gueule en tongues!

L’entrée coute 30000 kips (2.7Euros) plus 15000 kips si vous ne voulez pas marcher jusqu’au pied du site et utiliser la navette. Pour 10000 kips de plus vous pouvez venir en dehors des horaires (6h à 8h ou 16h30 à 18h) pour profiter du calme et du lever ou du coucher du soleil.

Pour se restaurer après la visite direction le village de Champassak et le restaurant de l’Inthira Hotel 

phou asa laos éléphant
Petit Calin
phou asa laos éléphant
phou asa laos éléphant
Petit A donne a manger sous l’oeil de petit G

 

Eléphant dans le Sud du Laos à Phou Asa Mountain

Après la journée « parents » à Vat Phou, la journée « enfants » sera consacrée aux éléphants ! J’avais décidé d’aller voir les éléphants dans le sud car les options à Luang Prabang me semblaient chères et extrêmement touristiques (pour info 46 USD par adulte à Luang Prabang contre 12USD par éléphant ici…). Dans le village de Ban Kiet Ngong l’ambiance est tranquille, il y a peu de touristes et la route d’accès bien défoncée y est peut-être pour beaucoup mais si vous êtes fan d’éléphants comme petit G et petit A c’est l’endroit où aller ! Vous faites en plus une bonne action car le centre pour éléphants est entièrement géré par les gens du village et leur principal moyen de survie.

Je vous préviens tout de suite une balade à dos d’éléphants ce n’est pas super confortable mais les secousses (qui ont le pouvoir magique d’endormir les petits les plus récalcitrants) et les crachats d’éléphants n’ont pas empêché petit G de garder un air ébahi durant toute la randonnée. De retour au centre, petite G et petit A ont donné à manger des bananes et de la canne à sucre aux éléphants, impressionnant de voir ces petits bouts de chou fasse à ce mastodonte !

L’avantage de la balade, outre les éléphants, réside dans la découverte du site de Phou Asa, un ensemble de tours en pierre qui rappelle un château fortifié, dont les origines ne sont pas claires. Certains pensent que c’est l’ancienne forteresse d’un roi Attapeu, d’autres que ce sont des monolithes datant de la préhistoire… le mystère reste entier et le site est assez surprenant.

phou asa laos éléphant
Arrivée à Phou Asa
Les astuces pour aller à Phou Asa
Un éléphant peut porter deux adultes et coute 120 000 kips (10 euros). En haute saison, pensez à bien réserver à l’avance auprès du village, lors de notre passage nous avons dû attendre trois jours avant d’avoir un créneau. Vous pouvez aussi pour une somme modique acheter bananes et canne à sucre pour les nourrir.

Après les éléphants je vous recommande d’aller déjeuner au Kingfisher Ecolodge (pour réserver c’est ici) juste à côté et de profiter de leurs vues sur la réserve naturelle de Xe Pian. Le restaurant n’est pas donné pour le Laos mais très bon et très agréable.

Si vous venez de Champassak, prenez une barque pour traverser le Mékong et demander à votre chauffeur de vous attendre de l’autre côté, vous gagnerez du temps et profiterez du Mékong

Laos-1148
Apparition de Tad Yuang

Le plateau des Bolovens

Qui vient dans le Sud doit aller aux Bolovens et pourtant je n’avais pas trouvé beaucoup d’information durant mes recherches, seuls quelques récits de backpackers parlant de la petite boucle, de la grande boucle, des routes en mauvais état… autant vous dire qu’ avec les trois générations tout ceci n’était pas pour nous ! Nous avons opté pour une excursion à la journée pour voir certaines des plus belles cascades. Figurez-vous que cela tombe bien car c’est au début du plateau que l’on trouve la plus grande concentration de belles cascades (il faut faire beaucoup de kilomètres après pour en voir une ou deux qui doivent être splendides également) ! Ne vous laissez donc pas décourager, une découverte à la journée vaut vraiment le coup.

Nous avons vu trois cascades : Tad Pasuam, Tad Fan et Tad Yuang et nous nous sommes arrêtés dans une plantation de café pour une petite visite et dégustation.

Tad pasuam laos
Enfants à Tad Pasuam
Tad Pasuam Laos
Les chutes de Tad Pasuam

Tad Pasuam

Notre premier arrêt est à Tad Pasuam, une jolie cascade un peu touristique car un thaï y a construit un resort. On y trouve une espèce de musée de maisons lao à ciel ouvert qui pourrait être kitsch mais qui est en fait très intéressant… (Pour ne pas le louper voir la carte de Tad Pasuam). Ce village- musée traditionnel est habité par des artisans, le petit musée est très intéressant et les enfants ont joué avec les enfants du village... Une première pause plutôt prometteuse

tad lo laos
Ma photo de Tad lo

Tad Fan

Notre deuxième arrêt sera à Tad Fan et là, la cascade c’est du sérieux… nous marchons tranquillement dans la forêt et tout d’un coup nous débouchons sur un cascade gigantesque de 120 mètres de haut qui tombe dans un trou énorme… Tad Fan est quand même la plus haute cascade du Laos ! Des plateformes ont été construites pour mieux l’observer mais je n’ai jamais réussi à égaler la photo du Tad Fan Resort…. mais depuis où l’ont-ils prise ?

plateau des bolovens
Carte des points d’intérêt du plateau des Bolovens

 

La plantation de café

Après le déjeuner à Tad Fan, la plantation de café en chemin pour Tad Yuang (et je dis en chemin mais c’est vraiment juste à côté en quelques minutes de voiture) avec son panneau « espresso 10000 kips » nous tend les bras.

Nous descendons de voiture et demandons si nous pouvons visiter la plantation. Nous retrouvons alors la propriétaire au milieu des caféiers… son français est parfait, interloqués nous apprenons qu’elle réside en banlieue parisienne, qu’elle est bibliothécaire et qu’elle a pris un congé sabbatique pour venir aider sa famille à s’en sortir avec la plantation de café et mettre un peu d’ordre dans tout ça…

Nous en profitons pour poser des questions et en apprenons un peu plus sur la réalité d’une plantation de café, sur les pistes envisagés pour pouvoir en vivre (coopérative, vente à des marques bios comme Maisavanhlao). La propriétaire (ils produisent également du thé) nous fait aussi part de son dégout des marques de thé comme Lipton, très connues mais de très mauvaise qualité. La boutique proposent des thés et café du coup nous faisons une réserve de thés pour les prochains mois…. Et on jure de ne plus jamais acheter de Lipton!

Tad Yuang laos
Tad Yuang au milieu d’un arc en ciel

Tad Yuang

Notre troisième cascade se prénomme Tad Yuang. Tad Yuang c’est la Rolls de la cascade, notre coup de cœur des Bolovens et là où tous les hommes de plus de 5 ans ont osé se baigner.

Pour atteindre le paradis, il faut descendre de nombreuse marches et à l’idée de devoir les remonter en portant petit A nous (enfin kiwi pour être totalement honnête, c’est lui l’homme fort de la famille) sommes déjà fatigués… mais cela vaut vraiment le coup, le site est magnifique, la cascade incroyable et la baignade très rafraichissante se fera au milieu d’un arc en ciel ! Par contre l’eau est trop froide pour les petits (à cette saison en tout cas) ainsi que pour la maman et la grand-mère !

Les astuces pour visiter les Bolovens
Si vous êtes aventuriers et voulez y consacrer plusieurs jours, suivez le récit de Novo Monde ou encore les informations très bien faites du site Province de Champassak.

Pour s’approcher de Tad Fan des petites randonnées sont organisées le matin par le lodge. Vous pouvez également marcher entre Tad Fan et Tad Yuang Déjeuner à Tad Fan resort est parfait dans le programme de la journée mais mieux vaut essayer d’être dans les premiers arrivés pour ne pas attendre trop longtemps… nourriture vraiment très moyenne mais belles vues sur la cascade

La plantation de café a une petite boutique où elle vend sa production de café et de thés à des prix très intéressants. Une très bonne idée de cadeau souvenir tout en soutenant une agriculture responsable. Je ne suis pas amatrice de café mais ma mère se souvient encore de la saveur de son expresso des Bolovens. 

Mékong champassak
Le Mékong à Champassak

Le Mékong

On ne peut pas parler du Sud du Laos sans parler du Mékong, une attraction en lui-même. Le Mékong de Luang Prabang ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable, celui de Champassak restera gravé dans nos mémoires.

En arrivant en avion j’avais été surpris par sa taille, quand nous avons emprunté l’un des trois ponts du pays sur le Mékong elle m’a à nouveau ébahie (incroyable d’ailleurs d’avoir seulement trois points pour un pays de 1700 kilomètres de long traversé presque tout du long par le Mékong). Après être arrivée à notre hôtel sa vision m’a apaisée pour le reste du séjour: le regarder couler, observer les pêcheurs, les gens qui viennent ramasser du sable … nous l’aurons même navigué sur notre kayak ou notre bac. Le Mékong restera le symbole de cette partie du Laos plus que Vat Phou, Boloven ou les éléphants.

Le Mékong Champassak
Vie au bord du Mékong
Le Mékong Champassak
Traversée en ferry du Mékong

 

Où dormir à Champassak?

Nous avons séjourné à l’hôtel « The River Resort » (nuit à partir de 100 USD, ici pour réserver) situé sur les rives du Mékong. Un endroit très calme et reposant à des prix raisonnables pour ce niveau de luxe et de service. Même si vous n’y séjournez pas aller y boire un verre c’est un endroit magique.

 

Informations pratiques pour aller au Sud du Laos
Depuis la région de Champassak, il est pratique d’aller vers les 1000 iles ou de prendre un vol pour Siem Reap et les temples d’Angkor. De notre côté nous sommes rentrés vers Bangkok avec un vol de Lao airlines.

Je vous recommande deux activités que nous n’avons pas pu faire à grand regret :

Les massages du Champassak Spa 

L’aventure entre rappel et tyrolienne dans la forêt laotienne 

carte champassak
Une carte de la région de Champassak pour vous faire une idée

Connaissez-vous cette région du Laos? Cela vous tente? Si vous avez des choses à rajouter à ce dossier n’hésitez pas à commenter, je mettrai à jour le dossier!

Sources diverses et variées

  • Vat Phou sur Wikipédia
  • Pour essayer d’établir la vérité sur la rebellion de Ay Sa au Mont Phou Sa 
  • Le site Province de Champassak, les cartes ont été prises sur ce site

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Minorités coupées du monde au Nord du Laos

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Nam ou laos

Je vais vous emmener aujourd’hui découvrir le nord du Laos, ses minorités ethniques et sa rivière Nam Ou que nous avons découverts depuis notre base, le lodge de Muang La (qui a depuis fermé…)

Il existe de nombreuses minorités ethniques dans cette partie du Laos, dont les Khamus, les Hmongs et les Akhas à qui nous avons rendu visite. Les Akhas nous ont le plus marqués en laissant un sentiment de malaise : ce village éloigné, depuis peu accessible grâce à la construction d’un pont, ne reçoit que peu de visites. Les Akhas ne sont pas encore habitués aux touristes, ils semblaient vivement intéressés par nos deux petits blonds mais en même temps dérangés par notre présence. Ils ont refusé presque toute photo qui leur faisait peur et notre guide nous a dit que si nous étions venus sans lui ils seraient tous allés vite se cacher chez eux… et pourtant voir nos deux petits bonhommes déambuler dans le village les a beaucoup amusés. Ce fut une expérience assez unique car très rare désormais en Asie mais je me suis demandé si il ne vaudrait pas mieux les laisser tranquilles…

Partons donc à la découverte de ces minorités

khamu muang la
Khamu
khamu muang la
village khamu
khamu muang la
Enfant khamu
khamu muang la
rivière Muang la

Les Khamus

Qui sont-ils ? Les Khamus sont considérés comme étant les premiers habitants de ce qui est aujourd’hui le Laos. Ils pratiquent généralement la culture sur brûlis, vivent du riz des collines, du café, du tabac et du coton. Leurs villages sont installés dans les vallées près des rivières. De tradition animiste, de nombreux Khamus croient que le corps abrite entre 30 et 300 esprits. Le riz en contient également plusieurs, qui sont célébrés lors du rituel annuel du baci.

Il est facile d’aller à la rencontre des Khamus car leurs villages sont proches des axes de circulation. Nous nous sommes baladés dans le village non loin de Muang La, avons utilisé leur bateau en bambou pour traverser la rivière et nous avons participé à une cérémonie du baci, une belle découverte de la vie dans cette partie du Laos.

hmong laos muang la
Enfant Hmong au Laos
hmong laos muang la
Enfants Hmong au Laos
hmong laos muang la
Hmong au Laos
hmong laos muang la
Grand mère Hmong au Laos

Les Hmongs

Qui sont-ils ? Les Hmong, 200 000 recensés au Laos, sont la minorité la plus importante à ces altitudes. Historiquement cultivateurs d’opium, ils ont dans le temps organisé une guérilla soutenue par les américains contre les communistes. La majeure partie de ce groupe ethnique est arrivée au Laos ces 200 dernières années et leur langue est apparentée au chinois et au Tibéto-Birman. La société est dominé par les hommes qui peuvent même parfois aller jusqu’à enlever la femme qu’ils veulent épouser si celle-ci se refuse à eux.

Les Hmongs sont les équivalents des Miaos de Chine dont j’avais parlé dans l’article « Les Miaos du Hunan » et pourtant ici nous avons vécu une expérience bien différente… on oublie le village manucuré pour les touristes, le village dans la montagne est pauvre et la vie rude surtout en cette saison où les températures sont très basses la nuit… Les hommes et les enfants s’occupent des tout petits, les femmes semblent presque toutes être parties travailler et petit G est choqué devant la vie de ses enfants… Je réalise qu’il grandit et se rend désormais compte de ce qu’il voit…il me dit qu’ils sont sales (et c’est vrai), qu’ils n’ont pas de culottes (c’est vrai aussi pour les petits, pas de couches ici…), je le sens un peu interloqué de découvrir comment ces enfants vivent… une bonne expérience pour lui !

village hakka nord du laos
La « balançoire » du village agha

Les Akhas

Qui sont-ils ? Les Akhas eux sont originaires du Yunnan et semblent être arrivés au Laos au début du XXème siècle. Derniers arrivés, ils habitent haut dans les montagnes. Les Akhas sont animistes et ont des traditions très ancrées : par exemple chaque village a une »balançoire » utilisée une fois par an pour remercier les esprits à la fin de la saison des pluies, il est totalement interdit de toucher à la » balançoire » considérée comme sacrée. La société Akha, à l’opposé de celle des Hmongs qui habitent juste à côté, est très égalitaire. Les Akhas sont également connus pour leurs tenues : les femmes portent des coiffes faites avec des pièces de monnaie datant de l’époque coloniale, ces coiffes représentent leur statut social et marital dans la communauté. Les femmes portent également des jambières et sont souvent seins nus.

école agha nord du laos
akha nord du laos
école akha du nord du laos
ecole agha

Notre rencontre avec les Akhas fut double. C’était le jour de Noël, un Noël bien loin des habitudes européennes : nous avons déjeuné dans l’école d’un des villages Akha, un grand moment de jeu de ballons, de petites voitures que nous avions apportées … petit G et petit A ont disparus avec les écoliers, joué, déjeuné avec eux et n’ont réapparu qu’une fois les écoliers rentrés chez eux !

villa akha nord laos
Une femme akha non loin de Muang La
coiffe akha nord laos
villa akha nord laos
villa akha nord laos

Puis nous nous sommes enfoncés dans la montagne jusqu’à la fin de la route où nous laissons la voiture pour pénétrer dans ce village akha du bout du monde dont je vous avais parlé en début d’article. Les gens vaquent à leur occupation en tenue traditionnelles et nos deux petits blancs attirent tous les curieux. Et pourtant, eux qui normalement nous permettent de briser la glace, n’y arriverons pas totalement cette fois ci … on nous suit dans tout le village jusqu’à la fameuse balançoire, on rigole en voyant nos enfants jouer, courir, on veut bien nous montrer les coiffes mais par contre on refuse toute photo et on fait bien attention à ne pas trop s’approcher… J’imagine que cette réserve disparaitra bientôt, elle nous a en tout cas un peu déroutés.

Nord du laos nam ou
Descente de la rivière Nam Ou

La descente de la rivière Nam Ou

Après ces rencontres peu ordinaires, nous quittons cette région et nous dirigeons vers Luang Prabang. Nous n’avons pas choisi l’itinéraire le plus rapide mais certainement le plus beau… 2h de voiture vers Muang Khua puis 5h de descente de la rivière Nam Ou suivi de 3h de voiture pour rejoindre Luang Prabang depuis Nong Khiaw …. 

Les paysages sont très variés : les collines et les nombreux villages en bord de rivière laissent la place à des paysage très découpés et karstiques, un émerveillement… Nous appréhendions un peu les 5h dans un bateau avec un petit A de 20 mois très actif et un petit G de 4 ans qui ne tient pas en place… mais finalement personne n’a sauté par-dessus bord, petit G s’est endormi et petit A a joué avec ses petites voitures tout du long ! Nous allons désormais passer 5 jours à Luang Prabang pour récupérer 🙂

Descente de la rivière Nam Ou
Nam Ou
Nam ou laos
Descente de la rivière Nam Ou

Comment organiser les excursions pour rencontrer les ethnies?

  •  A Muang Khua, vous pouvez attendre jusqu’à ce qu’un bateau soit plein ou louer, comme nous (voyager à 6 ça a ses avantages…), un bateau très confortable ou les banquettes en bois ont été remplacées par des sièges de voiture. Nous avons fait un petit arrêt pique-nique sur une des plages de sable à l’ombre de notre parasol blanc…un moment très Indochine coloniale!
  • Pour les excursions nous sommes passés par le lodge de Muang La, ce n’est pas donné mais l’expérience est unique et vous êtes surs de ne croiser aucun touriste de la journée
montagnes nord du laos
Montagne pour rejoindre les villages des minorités

Et vous, avez-vous déjà rendu visite à des communautés coupées du monde ? Qu’avez-vous ressenti?

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Mes volcans javanais: le Kawah Ijen et le Bromo

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bromo lever du soleil

Après avoir découvert le centre de Java, nous nous dirigeons vers l’est de l’ile pour explorer deux des 45 volcans actifs que compte Java : le Bromo et le Kawah Ijen. Java est parsemée de volcans qui défilent les uns après les autres à l’horizon lors de la traversée de l’ile. L’ile est très densément peuplée et les pentes des volcans sont cultivées (ce sont les jardins nourriciers de l’île) et habitées … du coup les volcans sont surveillés de près. Ici le volcan est un peu traité comme une divinité qui offre des terres fertiles même s’il fait des caprices et finalement les gens semblent vivre à côté d’une bombe à retardement en toute fatalité et sans réelle peur. Sur les pentes du Bromo par exemple, les cultures sont présentes jusqu’aux bords du cratère et il parait que les habitants rechignent à évacuer pendant les alertes !

bromo java dans le cratère
coucher de soleil bromo
bromo java dans le cratère

Les panoramas du Bromo

Le Bromo, avec son magnifique cratère et ses panoramas inégalés sur ses voisins, est notre premier arrêt. Ce jour-là, nous avons joué de malchance : la route d’accès « hors des sentiers battus »  que nous voulions prendre depuis Malang était en travaux et non fréquentable, nous nous sommes donc rabattus sur la route habituelle passant par Probolingo. Une fois arrivées au Bromo, deuxième contre temps, nous apprenons que nous ne pouvons pas atteindre le sommet du Mont Penanjaka du fait d’effondrements… Heureusement il y a un plan B, un autre point de vue un peu moins haut ! Finalement nous ne le regretterons pas car la marche, pour y aller, a rebuté beaucoup de gens et nous profitons du lever du soleil en toute tranquillité… Ce jour-là la vue sur la caldera, le Bromo et le Semeru au loin qui fume à intermédiaires plus ou moins fixes est incroyable, c’est un paysage lunaire.

bromo java
Lever du soleil sur le Bromo et ses voisins

Puis (il est 5h du matin), nous partons pour le bord du Bromo bien fumant et la traversée de la caldera à pied en passant par un temple construit en l’honneur du volcan est un peu magique ;  les bourrasques de vent et de sable nous transforment en fantômes  errants, essayant de nous protéger yeux, narines, oreilles, bouche en nous enroulant dans nos écharpes (important une écharpe en voyage…). Ce jour-là le volcan fume trop et au bord du cratère nous n’entendons que de sinistres glouglous de lave bouillonnante.  Pour la descente, le vent est tellement fort que nous nous retrouvons avec du sable jusqu’à dans les narines… vive la douche, un petit déjeuner copieux et  direction notre deuxième étape le Kawah Ijen.

travailleur de soufre kawah ijen
Pause pour un des travailleurs

Les travailleurs du souffre du Kawah Ijen

La route est longue jusqu’au pied du Kawah Ijen situé aux portes de Bali car à Java la circulation est intense et folle… nous mettrons presque la journée pour arriver dans notre sympathique hôtel en bord de rizières!

rizières java
rizières java

Le Kawah Ijen est connu pour ses porteurs de soufre  que Nicolas Hulot a filmé dans son émission Ushuaia. Cette fois ci nous devrons marcher une grosse heure d’abord dans la rain forest puis sur les flancs du cratère (+ de 800 m de dénivelé). Durant toute la montée nous croisons les porteurs qui redescendent avec des blocs de souffre beaucoup plus lourds qu’eux (ils portent plus de 80 kg dans de simples paniers en bambous), un travail de titan, de bagnard… !

kawah ijen
Arrivée au Kawah Ijen

Et puis nous arrivons au bord du cratère, nous avons tout d’abord du mal à distinguer le lac bleue turquoise au milieu des volutes de fumées sortant du volcan et qui nous piquent bien nez et gorge … et puis au fil des coups de vent, nous apercevons 300 m plus bas une véritable petite « usine à soufre »  installée dans le cratère au bord du lac acide et que des hommes, hauts comme des fourmis, travaillent dans un véritable enfer au milieu des fumées toxiques et dans des chaleurs incroyables ! Un spectacle d’un autre âge…qui nous laisse une impression de malaise.

kawah ijen java
kawah ijen java
kawah ijen java

Les touristes n’ont désormais plus le droit de descendre dans le cratère pour des raisons de sécurité (bien que nous ayons vu des touristes russes descendre après avoir donné un peu de bakchich au gardien…) et c’est tant mieux, autant les laisser travailler en paix !

Les vues sont belles et le volcan doit certainement représenter une puissance divine pour les habitants car nous croisons même un couple de futurs mariés venus y faire leurs photos de mariage !

kawah ijen java
Des photos de mariage originales

Pour le reste de notre visite de l’ile de Java, direction cette fois ci le centre de Java à Yogyakarta et Borobudur mais aussi Prambanan et Ploasan.

[divider]Les astuces de Voyagista[/divider]
bromo
Coucher du soleil sur le Bromo

Connaissez-vous les volcans de Java? Quel est votre préféré?

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