Patrimoine Mondial

Toutes mes visites de site classés au patrimoine mondial par l’UNESCO

Le Sud de la Colombie: TierraDentro et San Agustin

Dans le Sud de la Colombie, nous partons à la découverte des peuples pré-colombiens, des peuples dont on ne connaît que peu de choses et dont nous n’avions jamais entendu parlé avant ce voyage! Ces peuples nous ont laissé quelques merveilles à ne surtout pas manquer. Les sites de TierraDentro et de San Agustin sont toutes les deux inscrits au patrimoine mondial pour leur trésors: à TierraDentro ce sont des hypogées, des tombeaux souterrains (on en avait déjà vu à Malte, regardez ici), décorées alors qu’à San Agustin on trouve un nombre incroyable de statues de toute beauté. Ces sites sont moins fréquentés par les touristes car plus difficiles d’accès, surtout TierraDentro où nous étions pratiquement seuls.

Visiter TierraDentro

Ici nous sommes chez le peuple Nasa: on a vraiment l’impression d’être arrivé dans un autre pays, ici on parle nasa et on l’enseigne d’ailleurs à l’école. Les Nasa sont les descendants du peuple qui construit les hypogées que nous sommes venus visiter.

Que voir à TierraDentro?

Le site de TierraDentro est vaste et se compose de plusieurs sites ayant chacun un nombre variable de tombes en état de conservation assez variable lui aussi. Ces tombes souterraines, construites entre le VIe et le Xe siècle, sont accessibles en marchant sur des chemins parfois pentus. Du coup si vous n’êtes pas grand marcheur, vous avez de la chance car les plus beaux sites sont les plus accessibles. Il ne faut pas manquer Segovia avec de nombreuses tombes dont pas mal sont peintes et Alto de San Andres car c’est là que se situe une magnifique tombe qui a été rénovée récemment. Le site de l’Aguacate a de nombreuses tombes également mais l’accès est difficile et les tombes sont en mauvais état, par contre la vue y est magnifique.

J’ai trouvé cela incroyable de découvrir ces tombes creusées à l’époque avec seulement des pierres et qui, on pense, font la même dimension que les maisons de l’époque. On compte 160 tombes dans la vallée dont on peut voir un certain nombre. Elles sont toujours situées dans des sites en hauteur qui ont été aplanies. L’intérieur de certaines a été peint en noir, rouge et blanc, ce sont les plus incroyables… Pour les visiter, il faut descendre des escaliers parfois difficiles à négocier avec des marches gigantesques. On pense qu’elles étaient destinées à des dignitaires. On y trouve aussi quelques statues mais rien à voir avec ce que l’on verra à San Agustin

Comment visiter TierraDentro?

Si vous aimez marcher et êtes un bon marcheur, vous pouvez faire le tour dans la journée. Attention de partir assez tôt car les tombes ferment à 16H. Je vous recommande de commencer par le musée et Segovia et de finir par l’Aguacate. Ce dernier n’est pas gardé et du coup et ne ferme pas, il vaut mieux le garder pour la fin. Si vous voulez y aller tranquille, vous pouvez également faire les visites en deux jours. Du coup je recommande de visiter le premier jour la zone à droite de la route en montant en commençant à Segovia et en finissant par San Andres. Le deuxième jour, partir de San Andres pour monter à l’Aguacate et arriver au musée.

Attention seulement quelques tombes sont éclairées (à Segovia), il faut donc avoir une bonne lampe torche. Nous avons utilisé la lampe du téléphone, on voit pas trop mal mais on aurait mieux admirer les peintures avec une vraie lampe torche. Il faut également prévoir des bonnes chaussures pour se déplacer entre les sites mais aussi pour descendre dans les tombes car les marches sont parfois super hautes…

Le site de Tierradentro est sans doute le site au patrimoine mondial où j’ai rencontré le moins de gens: le site n’est pas très facile d’accès et puis les FARCS ont été très présents dans la région pendant longtemps. On voit encore des tags qui supportent les FARCS et l’entrée dans la région est très surveillée par l’armée. Des Colombiens nous ont dit que les FARCS y étaient encore présents dans les montagnes mais nous n’avons rien remarqué.

Où dormir à TierraDentro?

Je recommande de dormir à la Portada (contactez les ici) mais surtout d’y manger car c’est vraiment délicieux. Les chambres sont assez basiques et situées le long de la route/piste, prévoyez les bouchons d’oreille car il y a un petit peu de passage durant la nuit. Il existe d’autres logements vers le petit musée mais la Portada est vraiment la meilleure option.

J’avais du mal à me situer avant notre visite: La Portada est dans le village San Andres qui est à 2 kilomètres (de montée) du musée et de l’endroit pour acheter ses billets. Si vous faites le tour des sites archéologiques, la Portada est au milieu du parcours donc idéale pour manger. Si vous y logez, des locaux nous ont gentiment emmené au musée 0 l’arrière de leur moto pour 5000 COP.

Que voir d’autres dans la région de TierraDentro?

A TierraDentro, outre les hypogées, il y a deux autres choses à voir:

La Pyramide qui est une montagne en forme de pyramide avec des tunnels creusés à l’intérieur situé non loin à Inza. Nous n’avons pas eu le temps d’y aller mais voici l’histoire que l’on nous a racontée: des tunnels ont été creusés par les conquistadors pour essayer de trouver de l’or à l’intérieur… sans grand succès… nous ne pouvons pas confirmer cette histoire mais il parait que la vue depuis le sommet est très belle.

L’église du village de San Andres qui a été rénovée à la suite d’un incendie. C’est une église comme je n’en avais jamais vue, un vrai mixte entre construction indienne et église catholique. Un arrêt rapide mais à ne pas manquer.

Visiter San Agustin

Après TierraDentro, nous avons continué notre chemin vers le Sud en nous rendant à San Agustin. San Agustin est beaucoup plus touristique que TierraDentro mais vaut également le détour.

Le parc archéologique de San Agustin

Le parc se situe non loin de San Agustin, à moins de 10 min en taxi. Le site est composé de statues qui ont été déplacées et rassemblées dans le bois des sculptures mais aussi de 4 sites (des mesita) originaux. Ces mesitas sont des tumulus de terre dans lesquels on a creusé pour pouvoir admirer les statues car toutes les statues que vous pourrez admirer durant la visite étaient en fait enterrées!

L’histoire du peuple de San Agustin reste en grand partie en mystère. De nombreuses statues ont été trouvées et sorties sans que des archéologues interviennent et du coup beaucoup d’informations sur l’histoire de ce peuple ont disparu. De plus, la Colombie n’a pas, pour l’instant, mis beaucoup d’archéologues sur le sujet, il reste donc de nombreux sites à fouiller et l’on trouvera peut être dans le futur beaucoup plus d’informations sur ce peuple.

Pour l’instant, on sait en tout cas que cette civilisation aurait apparu en -600 avant JC et disparu quelques dizaines d’années avant l’arrivée des Espagnols, aux alentours du XIVe siècle. La période d’apogée des statues datent du I au VIIième siècle. Les statues étaient toutes enterrées et en général colorées. On pense qu’elles étaient des offrandes à la terre mère et une manière d’accompagner des personnes importantes dans la mort. Fait incroyable: aucune statue n’est similaire! Pour plus d’infos sur ce peuple vous pouvez visiter le site du mari de notre guide, un vrai passionné qui y a consacré sa vie.

J’avais lu que, comme on ne connaissait pas grand-chose sur ce peuple, cela ne valait pas le coup de prendre un guide. Rien ne peut être plus faux: nous n’aurions pas du tout apprécié le site et nous l’aurions survolé sans le comprendre sans notre géniale guide Martha. Martha est l’épouse et la traductrice des deux livres de cet américain passionné, dont je viens de vous parler, par les statues de San Agustin et qui y vit depuis 25 ans… Autant vous dire qu’elle en connaît en rayon mais en plus elle est super sympa et intéressante. Martha parle très bien anglais et la visite a coûté 180 000 COP. Attention le site est grand, il faut donc bien compter 4h avec un guide.

Les autres sites aux alentours de San Agustin

Il existe d’autres sites aux alentours à visiter également. Ils nous ont moins plu que le parc archéologique, sans doute parce que nous n’étions plus avec Martha, sans doute parce que nous commençons à faire une overdose de statues.

Les sites de Alto de los ídolos et Alto de las Piedras (entrée inclus dans l’entrée du parc archéologique) qui complètent bien le site archéologique
Il existe également de nombreuses statues à voir dans les environs. Les plus connues sont peut être La Pelota, El Purutal ou encore El Tablon. Nous avons zappé pour nous reposer un peu
le site du Salto de Mortino pour voir une grande cascade avec un vrai petit parc d’attractions situé au point de vue. Pas un immanquable.

Pour visiter tous ces sites vous pouvez soit rejoindre un groupe, soit prendre un taxi pour emmener.

Où dormir à San Agustin?

Nous avons dormi à la casa de françois dans le plus grand bungalow. La maison est super bien faite et les autres logements ont tous l’air vraiment sympa. L’accueil du proprio français est censé être très sympa, nous n’avons pas eu la chance de le croiser pour vous dire ce qu’il en est. Le restaurant est pas mal non plus mais on a trouvé que l’on mangeait mieux et pour moins cher en ville. Une belle adresse que l’on recommande vraiment (pour réserver c’est ici)

Où manger à Saint Agustin?

Les restaurants dans le Sud de la Colombie sont beaucoup moins chers qu’ailleurs du coup on en a profité pour bien manger et manger pas cher. Voici nos adresses coup de cœur.

Un incontournable: Tomate. Ce restaurant végétarien est tenu par un allemand. Les menus changent tous les jours et sont originaux, bons et peu cher car le menu à 15 000 inclut une soupe, un gros plat principal et un jus. Il faut absolument réserver le matin en les appelant au téléphone et en choisissant son plat. Vous aurez très peu de chance d’avoir une place si vous venez comme une fleur au restaurant.
La Loceria est un restaurant sympa et bon marché avec un bon accueil pour manger des hot dogs, des burgers ou encore des wraps. Compter environ 15000 COP
La pâtisserie Mendiants Pasteleria Bistro offre des gâteaux énormes et très bons. On a trouvé ça incroyable de trouver cet endroit au fin fond de la Colombie.
Décidément San Agustin est le royaume du gâteau car nous avons également adoré Triyu Bakery (ouvert qu’ à partir de 14H, attention la localisation semble fausse sur Google) avec leurs gâteaux faits maison comme en France. Les enfants ont dévoré deux fondants au chocolat chacun et le brownie n’était pas mal non plus…

Comment se rendre à TierraDentro et San Agustin?

Pour se rendre à Tierra Dentro nous avons pris un chauffeur privé depuis Tatacoa. Nous en avons fait de même pour aller de TierraDentro à San Agustin. Pour chaque transfert nous avons payé 600 000 COP et avons mis 4h pour venir de Tatacoa et 5h30 pour aller à San Agustin..

Pour pouvez également venir depuis Popayan et venir en bus mais cela nécessitera plusieurs changements pour aller à TierraDentro alors que San Agustin est bien desservi. A TierraDentro, la route n’est pas goudronnée sur les derniers kilomètres et plutôt en mauvais état. Nous avons croisé un couple qui s’y était rendu en voiture de location normale en roulant tout doucement. San Agustin est beaucoup plus développé et il est même possible de voler depuis le petit aéroport de Pitalito pour remonter à Bogota. L’aéroport est vraiment minuscule, le plus petit aéroport de ma vie…

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Que faire à Evora en une journée ?

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Evora est certainement le site le plus connu de l’Alentejo et sans doute le plus fréquenté, il faut dire qu’il est inscrit au patrimoine mondial et très accessible depuis Lisbonne en une grosse heure de voiture. Ce n’est pourtant pas le site qui m’a le plus plu.

Evora est occupée depuis plus de vingt siècles: dès le IIème siècle avant Jésus Christ les celtes s’y sont installés, ont suivi les romains qui laissèrent le temple de Diane, puis les Wisigoths qui ne laissèrent pas grand-chose et utilisèrent les infrastructures romaines. Viennent ensuite les Maures avant de passer aux mains des Portugais à partir du XIIème siècle avant de devenir la résidence des rois Portugais à partir du XVème siècle. Cette période correspond à l’âge d’or d’Evora avec des palais construits de partout, il faut dire que c’était également l’époque des grandes découvertes… Toute cette histoire a laissé de nombreuses traces dans la ville.

La chapelle des os dans l’église de Sao Francisco.

Un de sites le plus connu d’Evora et très clairement un site que l’on ne voit pas dans beaucoup d’autres endroits. A l’époque, les cimetières de la ville débordaient d’os à la suite des nombreuses épidémies de peste et des moines franciscains décidèrent de les utiliser pour en faire une chapelle. La chapelle est censée rappeler aux hommes qu’ils finiront tous au même endroit et faire en sorte de démystifier la mort.

La chapelle n’est pas très grande et le reste de la visite n’est pas franchement intéressant et pourtant tout le monde s’y rend, notre attirance pour le morbide sans doute. Nous avons fait comme tout le monde mais pour le prix et queue je trouve que la visite ne vaut pas vraiment le coup.

Entrée à 6 euros par adulte, 15 euros pour une famille, enfants de moins de 12 ans sont gratuits. Pour plus d’information c’est ici

Le temple de Diane

Le temple de Diane n’était en fait pas du tout dédié à Diane mais à Auguste. Il a été appelé temple de Diane du fait de sa ressemblance avec le temple de Diane de Merida de l’autre côté de la frontière en Espagne. Nous l’avions d’ailleurs visité ce temple de Merida, l’année précédente durant notre voyage en Estrémadure. Je te recommande de le visiter, il est plus impressionnant que celui d’Evora. Toutes les informations sont dans cet article.

Revenons à notre temple, celui-ci a survécu car il a toujours eu différentes fonctions : marché, entrepôt, prison… c’est en fait le dernier vrai vestige romain d’Evora

L’aqueduc d’Evora

L’aqueduc existait déjà avec les romains mais l’aqueduc actuel, de 18km de long, date du XVIème siècle. Nous qui avions l’habitude des aqueducs romains nous avons été surpris de voir autant d’aqueduc du Moyen Age au Portugal : outre Evora, il y en a de magnifiques à Elvas et à Tomar par exemple. Il amenait l’eau à Evora et même s’il n’alimente plus la ville en eau, il est encore en état de fonctionnement.

Si vous rejoignez le centre-ville en longeant l’aqueduc, vous verrez à quel point l’aqueduc est ancré dans la ville: certaines maisons ont été construites dans ses arches !

La cathédrale d’Evora

La cathédrale date du XIIIème siècle et ne ressemble pas à la cathédrale typique. Son architecture très guerrière en fait une construction assez étonnante et plutôt massive. Pas un coup de cœur pour moi mais si vous vous y rendez ne manquez pas de monter sur le toit.

Páteo de São Miguel et autres palais

Evora étant la demeure du roi, il y avait un nombre très important de palais. Il est malheureusement difficile de tous les maintenir en état aujourd’hui vu leur nombre et leur taille et du coup beaucoup sont en ruine ou ont tout simplement disparu comme le palais royal aujourd’hui devenu un parc.

Si tu en visites un, je conseille le Pateo de Sao Miguel notre préféré. Situé entre l’université et la cathédrale on peut y entrer gratuitement. Il a été magnifiquement restauré et sa façade à elle seule vaut le détour.

Pour plus d’informations voici leur site, vérifier les horaires d’ouverture qui sont en général limités au week-end.

Visite guidée gratuite pour visiter Evora

Nous avons fait une visite très sympa de deux bonnes heures en anglais que je te recommande. Cela te permettra de bien comprendre Evora avec des explications simples et intéressantes. La visite est annoncée comme gratuite mais en fait une participation est attendue (les gens laissaient entre 5 et 10 euros par personne). Pour réserver c’est ici.

Evora : aime ou aime pas?

Clairement beaucoup d’histoire et de choses à voir à Evora et pourtant ce ne fut pas un gros coup de cœur. J’ai trouvé que la ville manquait un peu de charme, sans doute un peu trop de touristes, un peu trop de choses à faire, peu de belles opportunités photos. Bref une visite intéressante mais pas de coup de cœur comme à Marvao, Castelo de Vide, Elvas ou encore Monsaraz.

Cromeleque et Menhir dos Almendres

Dans la campagne environnante, se trouve un des sites néolithiques les plus importants de la péninsule ibérique. Il est plus vieux que Stonehenge mais ne vous attendez pas à la grandeur de Stonehenge. C’est cependant un détour très agréable au milieu des chênes liège après (ou avant) la visite d’Evora.

Le site est composé d’une enceinte mégalithique datant du néolithique qui a été découverte dans les années 1960. A un peu plus de 1 km se trouve un menhir de 3,5m aligné avec l’enceinte mégalithique aux solstices.Nous y étions un week-end de Pâques, il y avait donc du monde ce qui enlevait quand même pas mal à la sérénité du site.

Si vous êtes fan, vous pouvez ensuite enchaîner par le dolmen de Zambujeiro situé non loin. L’accès se fait par une piste en terre un peu chaotique à faire à pied ou en voiture selon votre véhicule.

Visiter le château d’Evoramonte

Un joli petit village avec un beau château situé au sommet d’une colline qui n’a pas changé depuis plusieurs siècles. Le village médiéval a été construit au début du XIVème siècle et n’a pas vraiment changé depuis, la vue sur les environs a également très peu changé.

Le château d’Evoramonte est, lui, très particulier. Il date de 1531 car il a dû être reconstruit à la suite d’un tremblement de terre. Sa forme est singulière dans la région avec ses nœuds en pierre, sa forme carrée et ses tours rondes. Ceci s’explique de manière assez étonnante : l’architecte de l’époque s’est inspiré de Chambord, incroyable dans un endroit perdu du fin fond de l’Alentejo…

Durant notre visite, j’ai fait la connaissance d’un vieux monsieur francophone qui a fait ses études à la Sorbonne. Il tenait l’une des rares boutiques du village pour vendre les produits que sa femme tisse. Passez-lui le bonjour si vous le voyez, il sera ravi de pratiquer un peu son français parfait et vous donnera pleins d’infos sympas sur Evoramonte.

Information pratique pour visiter Evoramonte

Le parking se fait soit dans le village, soit juste en dessous pour pouvoir rentrer par une des portes principales. Je te recommande de te garer à côté et d’utiliser une des portes principales comme cela se fait depuis des siècles. Attention le château ne se visite pas le lundi (et nous y étions un lundi…il est censé être ouvert tous les autres jours).

Logements à Évora et alentours

Loger dans Evora ou dans les alentours est une bonne solution pour visiter la région et rayonner. Voici quelques adresses sympas

À Évora le Lavaradores boutique guesthouse (pour réserver c’est ici) ou la Casa das Arcadas (pour réserver c’est ici)
A Evoramonte, un petit hôtel dans le vieux village qui me faisait super envie. Malheureusement (mais heureusement pour vos oreilles) les enfants ne sont pas les bienvenus. Du coup, si vous voyagez sans enfant je vous recommande à fond The place (pour réserver c’est ici)

Où manger à Évora et dans les environs?

A Evora, il y a un certain nombre de bons restaurants. Nous avons testé Do Largo, nourriture bio sur une petit place très sympa. Nous avons également testé les pastel de natas de Fabrica dos pasteis, très sympa pour faire une petite pause. Si vous voulez d’autres idées, allez sur le site de The place a Evoramonte ils ont pas mal de recommandations de restaurants sympas à Evora.
A Evoramonte, il y a un petit restaurant qui ne paie pas de mine dans le village sous la vieille ville qui s’appelle Cafe Restaurante O Emigrante. Nous y avons bu un coup et c’était très sympa et vraiment pas cher.

Combien de temps pour visiter Evora et ses environs ?

Il faut au minimum deux jours que je te recommande de répartir de cette manière:

Une matinée et début d’après-midi à Évora suivi d’Evoramonte. Il faut compter une heure sur place à Evoramonte, de préférence en fin de journée pour la lumière
Le lendemain matin continuer la visite d’Evora, avant d’aller découvrir les menhirs de Los Almendres avant de partir vers ta prochaine destination.

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Les Monastères de Tomar, Batalha et Alcobaça

Quel monastère choisir : Batalha, Alcobaça ou encore Tomar ?

Si vous devez vraiment un choisir car vous manquez de temps, voici comment faire votre choix en fonction de vos goûts :

Alcobaça si vous aimez la grandiose simplicité du gothique primitif… en gros si vous aimez le style Roman, direction Alcobaça.
Batalha si vous êtes fan de gothique plus tardif et du coup plus chargé influencé par les débuts de la Renaissance avec de nombreuses décorations ressemblant à de la dentelle.
Tomar si vous avez un peu plus de temps car il est plus éloigné et il y a plus à Tomar que seulement son monastère.

Carte de Tomar, Batalha et Alcobaça

les monasteries de Alcobaca, tomar et batalha

Ces trois monastères se situent dans le centre du Portugal dans une espèce de triangle. On peut les visiter tous les trois en une journée un peu chargée. Je vous suggère de commencer par Alcobaça puis d’aller à Batalha en comptant 25 min et 20 km. Depuis Batalha compter 40 min et 45 km pour aller à Tomar. Enfin finir la journée en passant au château d’Almourol qui est à 30 km et 30 min de Tomar avant de soit rentrer à Lisbonne à 1h20 ou continuer votre voyage ailleurs. Vous pouvez également profiter d’être dans la région pour visiter Obidos.

Que visiter au monastère d’Alcobaça ?

Alcobaça est mon monastère préféré du fait de son harmonie et de sa simplicité. Pour remercier d’une victoire contre les Maures, le roi du Portugal, au XIIème, décide de construire cette abbaye à la gloire des Cisterciens. Il fallut 100 ans pour la finir mais elle a été très bien conservée.

La salle à manger, le dortoir et le cloître sont magnifiques mais c’est la cuisine tout en faïence avec sa gigantesque cheminée qui nous a le plus bluffée… nous n’avions jamais vu ça…

L’église est connue pour abriter les tombeaux de Pedro et de Inès, les Roméo et Juliette du Portugal. Inès était l’amante de Pédro et fut assassinée par le père de Pedro (qui était alors roi) car il craignait l’influence de la famille de la jeune fille sur son fils. Une fois Pédro devenu roi, il déclara avoir épousé Ines, qui était déjà morte depuis 5 ans, en cachette avant sa mort et força sa cour à baiser la main de la morte. Ils sont tous les deux enterrés dans de magnifiques tombeaux dans l’église.

la fameuse Ines alcobaça au portugal — La fameuse Inès

Où manger à Alcobaça ?

Sans hésiter, il faut manger à Ordem, un restaurant de tapas délicieux à l’accueil très sympathique. Je vous recommande à fond.

Le serveur d’Ordem nous a recommandé d’aller à la Pastelaria Alcoa pour acheter des desserts. C’est une pâtisserie très connue au Portugal, souvent primée. Attention, la plupart des gâteaux, même s’ils ont des aspects différents, ont des goûts assez similaires. Ils sont tous faits à base de sucre et de jaunes d’œufs. Je vous recommande de n’en essayer que quelques- uns. Les pasteis de natas sont délicieux, ne vous en privez pas.

Que visiter au monastère de Batalha?

Batalha fut construit au XIVème siècle encore une fois pour fêter une victoire militaire mais cette fois contre les castillans en 1385. Batalha est de style gothique portugais donc beaucoup plus chargé. Il fut utilisé par les Dominicains. Batalha fut un chantier sans fin : différents rois essayèrent de le finir sans succès pendant deux siècles, ils laissèrent donc des chapelles magnifiquement inachevées.

Batalha accueille la tombe du soldat inconnu portugais qui est gardée par l’armée portugaise. Mais contrairement à notre soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe, ici il y a deux soldats inconnus : un venant de la première guerre mondiale en France et un autre des guerres coloniales au Mozambique dans les années 60.

L’église a un air d’Alcobaça mais le reste du monastère ne nous a pas séduits comme Alcobaça a pu le faire. La fin de la visite nous a quand même réconciliés avec Alcobaça grâce à ses chapelles imparfaites qui n’ont jamais été finies. Pour le coup elles nous ont beaucoup plu, surtout ce magnifique portail d’entrée tout simplement impressionnant. Attention ne manquez pas les chapelles : on y accède uniquement par l’extérieur, il n’y a pas d’accès direct entre l’intérieur de l’église et les chapelles.

Que visiter à Tomar ?

Tomar n’a rien à voir avec Bénédictins et Cisterciens, ici on est chez les Templiers. Tomar fut le siège de l’ordre des Templiers qui exista au Portugal de 1118 à 1308. Lorsque le Pape décida de supprimer cet ordre qui prenait un peu trop de place, le roi portugais lui obéit mais réclama les biens pour fonder l’Ordre du Christ… en gros on garde les mêmes mais on change de nom. Tomar fut du coup un centre très important de la vie portugaise pendant des siècles et c’est d’ailleurs de Tomar que fut conçu le projet des découvertes portugaises.

Tomar est connu pour son château et son couvent du Christ. Le château, construit vers 1160, fut central dans le système de défense créée par les Templiers pour sécuriser la frontière avec les Maures qui à cette époque se situait sur les rives du Tage (les rives sont à vingtaines de kilomètres de Tomar)

Son couvent est connu pour sa Rotonde ou Charola, la partie la plus ancienne qui date du XIIème. C’est une étonnante église circulaire inspirée des structures rondes des mosquées ou églises de Jérusalem. La légende veut que les Templiers y rentraient à cheval pour la cérémonie d’initiation.

Le couvent compte également

Pas moins de 8 cloîtres (et oui…) construits entre le xv^e et le xvi^e siècle. Du coup tous les styles s’y côtoient du gothique, au manuélin, en passant par le style renaissant au néoclassique
Une magnifique fenêtre manuéline de 4 mètres de haut qui était en rénovation lors de notre passage. Qui dit fenêtre manuéline dit fenêtre décorée de manière incroyable avec ~~tous pleins~~ de nombreuses références aux conquêtes portugaises. C’est chargé, donc pas trop mon style, mais le travail dans la pierre est incroyable.

Nous avons eu la chance de visiter le monastère le jour de la fête de l’orange. Il y avait du coup pas mal d’animations et surtout beaucoup de stands vendant, au profit d’associations, des tonnes de gâteaux tous à l’orange. Miam…

Que faire d’autre à Tomar ?

Tomar ce n’est pas que son monastère, il y pas mal d’autres choses à faire à Tomar

La vieille ville est charmante et mérite une petite balade.

2. Tomar est connu pour sa fête des Tabuleiros, au cours de laquelle les rues décorées de fleurs donnent lieu à une explosion de couleurs. Cette fête a lieu tous les 4 ans (dont 2023) et nous avons eu la chance de voir les premiers évènements de cette fête qui culmine en juillet avec des parades auxquelles assistent un demi-million de personnes dans une ville de 40 000 habitants, vous imaginez le bazar…

3. L’aqueduc de pegões qui a été construit pour alimenter en eau le couvent du Christ. Construit au XVIème siècle, Il s’agit de l’un des aqueducs les plus imposants du pays, avec une longueur de six kilomètres et un point culminant atteignant trente mètres de hauteur. Il est situé à 3 km du centre historique de Tomar et chose incroyable on peut le traverser à pied sans aucune barrière de sécurité bien sur…

4. Le château d’Almourol est un château templier construit sur une petite île sur le Tage. Construit en 1171, ce château contrôlait le commerce de marchandises telles que l’huile d’olive et le blé. Nous avons trouvé que la vue depuis la berge suffisait mais si vous êtes tentés, pas besoin de réserver, le bateau vous attend tous les jours de Mai à Septembre, il est fermé le lundi en mars et en Avril. On ne peut s’y rendre qu’en barque au prix de 4 euros par personne. Toutes les informations sur cette photo (en portugais mais ça se comprend)

Où manger à Tomar ?

Pour manger un repas sain et équilibré dans un cadre sympa direction l’Insensato Cafe Livraria. Un café librairie avec de bonnes petites recettes peu chères.
Il existe également un café-boulangerie français bien nommé Le P’tit Français

Entrée aux monastères de Tomar, Batalha et Alcobaça

Chaque entrée au monastère coûte 6 euros par adulte MAIS si vous êtes une famille vous avez une réduction de 50% et ce même si les enfants de moins de 12 ans sont gratuits. Du coup deux adultes sans enfants payent 12 euros au total et deux adultes avec des enfants 6 euros au total… pas mal non ?
Il existe également un ticket combiné à 15 euros (valable un an) pour visiter les trois monastères. Si vous êtes en famille ce billet ne vaut pas le coup du fait des 50% de réduction pour les familles.
Dans chaque monastère vous pouvez également acheter une petite brochure explicative à 1 euro.

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Visiter les forts d’Elvas

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Elvas a été un de mes gros coups de cœur de ce voyage en Alentejo : j’ai trouvé qu’Elvas combine un site complètement unique, le Fort Da Graça, avec une jolie vieille ville encore authentique et très peu touristique sans doute du fait de son éloignement des itinéraires touristiques traditionnels. Elvas est de plus inscrite au Patrimoine Mondial pour être le plus grand système défensif de remparts à douves sèches du monde. La ville est située à 8 km de l’Espagne sur le chemin entre Madrid et Lisbonne, d’où l’importance stratégique d’Elvas qui était considéré comme la clé du royaume du Portugal.

Petite histoire d’Elvas très résumée

On retrouve des traces d’Elvas dès le Xième siècle, mais Elvas ne prit vraiment de l’importance qu’à partir du moment où le Portugal regagna son indépendance vis-à-vis de l’Espagne en 1640. Elvas, à la frontière avec l’ennemi espagnol, devint un endroit stratégique et les fortifications virent alors le jour et s’agrandir durant plusieurs siècles avant de devenir des prisons, d’être abandonnées puis remise en état et être déclarées patrimoine mondial de l’humanité en 2012.

Que faire et que voir à Elvas ?

Visiter la vieille ville d’Elvas

Il est agréable de se promener dans Elvas, comptez bien deux heures pour en faire le tour. Je vous recommande de ne pas manquer les sites suivants :

La place avec la cathédrale (et l’office du tourisme qui se situe dans un bâtiment intéressant) est très agréable
Se promener sur les remparts de la ville pour admirer les vues sur la ville, ses fortifications, ses casernes et ses forts environnants
Si vous avez de la chance, pénétrer dans l’Église des Dominicas recouverte d’azulejos. Elle semble magnifique mais malheureusement l’office du tourisme m’a dit qu’elle était presque tout le temps fermée.
Admirer l’Aqueduc d’Amoreira, construit pour permettre à la ville de résister à un long siège. Sa construction a été financé par des impôts levés sur les habitants de la ville au XVIème siècle. L’aqueduc mesure 7,5 km de long (certaines parties sont enterrées) et atteint par endroit 40 mètres de haut.
Il existe également un quartier juif à visiter avec une exposition intéressante dans ce qu’on suppose être une ancienne synagogue. L’exposition est en portugais mais entièrement traduite en français sur un petit dépliant très instructif sur le sort des juifs durant l’Inquisition (demander à l’entrée).
Éventuellement pénétrer dans le château construit par les maures présents à Elvas jusqu’au XIIème siècle. Le château est franchement petit et même si on y profite de quelques belles vues sur la ville, cela ne vaut pas les 2 euros d’entrée (gratuit jusqu’à 12 ans)

Visiter les forts d’Elvas

Il existe deux forts à visiter en dehors des murs d’Elvas tous les deux dans le style Vauban. Si vous avez le temps de n’en visiter qu’un, sans hésiter choisissez le fort Da Graça beaucoup plus impressionnant et complètement immanquable. Toute la famille a adoré la visite. Si vous avez le temps de voir les deux, commencez par Saint Lucia pour aller crescendo.

Les forts ont connu de nombreux assauts et ont été mis à rude épreuve durant les guerres de succession d’Espagne (1703-1712) et les invasions françaises de notre cher Napoléon (1807-1811) qui fut par la suite éjecté avec l’aide des Anglais.

Visiter le Fort Saint Lucia

Le fort fut construit au XVIIème siècle dans un contexte de guerre d’indépendance entre le Portugal et l’Espagne. Il est situé non loin de la ville et il existe d’ailleurs un tunnel qui le relie à la ville pour permettre aux habitants de s’échapper et venir se mettre à l’abri. Le Fort Saint Lucia abrite un petit musée principalement avec des armes que l’on n’a pas trouvé passionnant. La visite est assez du coup assez rapide.

Entrée : 3 euros par adulte, gratuit pour les moins de 12 ans

Visiter le Fort Da Graça

Situé à 1km de la ville et dominant la ville, il est plus récent et fut construit dans la seconde moitié du XVIIIème siècle sur le site d’un ermitage érigé par l’arrière-grand-mère de Vasco de Gama, rien que ça ! La raison de sa construction est, je trouve, intéressante: cette colline domine la ville et avec l’apparition de la poudre à canon, elle devenait un point faible pour Elvas qui pouvait désormais être canardé. On a donc construit un fort sûr pour empêcher la ville de se faire bombarder en rendant impossible la prise de cette colline. Le fort devait donc être imprenable et a nécessité une grande attention du fait de sa localisation pas très facile au sommet d’une colline. Le fort fut ducoup construit sur plusieurs étages dont de nombreux sous-sols et on épuisa toutes les possibilités architecturales du site pour l’optimiser. C’est d’ailleurs ce qui rend ce fort si incroyable et unique. Après avoir été un fort il est devenu prison jusqu’en 1975 puis il tomba en ruine jusqu’à ce qu’il soit cédé à la ville d’Elvas qui le restaura de façon remarquable. Une visite que j’ai adorée et que je vous recommande à fond.

Le site est gigantesque, il a d’ailleurs fallu 98 620 allumettes pour en construire une réplique que l’on admire non loin de l’entrée. Il est facile de perdre son sens des directions dans ce fort et dans ses souterrains : sans les panneaux de sortie nous ne savions plus où nous étions ! Les vues sur la ville et sur les autres fortifications sont magiques et le site est d’ailleurs connu pour être un endroit idéal pour admirer le coucher du soleil mais attention le fort lui-même fermé à 17h ou 18H selon la saison. Nous avons conclu la visite en faisant le tour des douves, une petite marche de 1,7 km quand même tellement ce fort est grand.

Informations pratiques pour visiter le Fort

L’entrée est de 5 euros mais si vous venez en famille vous payez moins cher du coup à nous 5 nous avons payé 5 euros (les enfants jusqu’à 12 ans sont gratuits et les parents moitié prix)

Le site explique tout ce qu’il faut savoir. Il existe des visites guidées en portugais et en espagnol. Informations pratiques concernant les deux forts : attention ceci est valable pour les deux forts, ils sont fermés le lundi toute la journée et le mardi matin.

Où manger à Elvas ?

A Elvas, nous avons mangé dans une petite cantine portugaise, appelé Luis Cobra. Menu très copieux pour 9 euros et accueil très sympa de son propriétaire qui nous a inondé de nourriture (viande, riz, frites, gâteaux… rien de bien régime…)

Quel logement à Elvas ?

Si vous voulez dormir dans Elvas je vous recommande Travassos 11, un beau palais rénové (pour réserver c’est ici). Pour loger juste à côté de Elvas, j’ai eu un coup de cœur pour la Quinta da Fortaleza (pour réserver c’est ici) que nous n’avons finalement pas choisi car elle n’était malheureusement pas assez pratique avec les enfants. N’hésitez pas à y aller.

De notre côté, comme nous ne voulions pas changer de logement trop souvent, nous avons décidé de loger 5 nuits non loin de Vila Viçosa au Quinta Alfaval (pour réserver c’est ici) situé de manière très centrale pour toutes nos visites. Tenu par des Belges-Portugais, le logement est idéal pour les enfants : une belle piscine, mini-golf, foot, trampoline, baby-foot… et des coins tranquilles pour les adultes. Après nos visites nous n’avons pas beaucoup entendu nos enfants, qui sont pourtant super bruyants…

Comment se rendre à Elvas ?

Elvas se situe à 15km de l’Espagne dans l’Alentejo, une région plutôt boudée des touristes (incompréhensible tellement on a adoré notre voyage en Alentejo…) qui est pourtant très facile d’accès depuis Lisbonne en 2h d’une autoroute particulièrement vide. Vous pouvez également vous y rendre depuis Badajoz en Espagne et combiner avec une découverte de l’Estrémadure en faisant une excursion à la journée depuis une autre ville remarquable inscrite patrimoine mondial : Merida (je vous en parle ici) située à moins d’une heure.

Combien de temps pour visiter Elvas ?

Par une fraîche journée d’Avril, une journée remplie nous a suffi. Si vous venez en pleine été vous allez surement devoir ralentir le rythme et rester un peu plus longtemps à Elvas

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Tongariro: tout savoir sur la traversée ET sur sa région

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La randonnée de Tongariro attire des foules de touristes étrangers tellement cette randonnée est devenue un incontournable d’un voyage en Nouvelle Zélande. Les paysages sont certes uniques et la rando plutôt accessible mais la région a beaucoup d’autres choses à offrir dont seuls les kiwis semblent profiter. Les étrangers semblent se contenter du Tongariro Alpine crossing.. comme si deux mondes existaient mais ne se croisaient jamais…

Pour y être allé déjà deux fois, car Tongariro n’est pas très loin d’Hawkes Bay où vit ma belle famille, je partage toutes mes recommandations pour faire la traversée mais aussi pour profiter de la région.

Tout ce qu’il faut savoir sur le Tongariro Alpine crossing

Le Tongariro crossing c’est la randonnée à la journée mythique de Nouvelle Zélande, celle que tous les guides vantent, celle que l’on voit en photo à l’aéroport… c’est un gros succès marketing. Devant son succès, le Tongariro crossing a été renommé il y a quelques années le Tongariro Alpine crossing suite à des décès sur la randonnée. Le but était de faire réaliser aux gens que c’est une vraie rando avec ses dangers, pour ce que j’en ai vu, cela n’a pas vraiment marché.

Tongariro tot le matin — *Départ au lever du soleil*

Un peu de statistiques: la randonnée fait 19 km, 760 m de dénivelé positif et 1100 mètres de dénivelé négatif. Elle n’est pas techniquement difficile surtout vu que le sentier a été très bien aménagé, la descente est par contre franchement un peu longue, on est content d’arriver. Vous avez beaucoup d’informations sur ce site très bien fait dont l’itinéraire ici.

Même si cette randonnée n’est pas vraiment difficile, elle n’en est pas moins dangereuse et il faut bien s’organiser et s’équiper pour la faire. Il y a fréquemment des morts et des gens qui doivent être secourus lors de cette randonnée car ils sont en général mal préparés, séparés de leur groupe ou n’ont pas fait demi-tour quand le temps est devenu mauvais… Nous avions d’ailleurs tenté une première fois la traversée en 2009 et nous avions dû abandonner : il y avait tellement de vent que nous n’arrivions plus à nous tenir debout. Cette année nous l’avons faite, malgré des conditions météos pas idéales mais nous avons croisé des gens en shorts, baskets et pulls alors qu’il faisait presque zéro au sommet, qu’il pleuvait et qu’il y avait du vent…

Un de nos amis travaille à la DOC (Departement of Conservation) et nous a avoué qu’ils ne savaient plus quoi faire pour limiter les accidentss: il y a des panneaux partout mais les gens les ignorent, ils ne reviendront pas de sitôt en Nouvelle Zélande donc ils tentent le tout pour le tout. Il faut donc absolument

Regarder la météo pour vous assurer que le vent et la pluie ne sont pas trop intenses. Je vous conseille d’ailleurs de prévoir quelques jours sur place pour améliorer vos chances de faire la traversée. Si possible y aller en Janvier et Février il fait souvent meilleur. J’y suis allée deux fois fin décembre et à chaque fois le temps était catastrophique.
Partir très tôt car le temps empire souvent dans la journée ou car quand il fait beau c’est le meilleur moyen de se protéger de la chaleur. Nous avons commencé à 7h et rétrospectivement nous aurions dû partir vers 5H30.
Etre bien équipé comme si vous alliez randonner dans les Alpes et pas comme si vous alliez faire une promenade en ville: eau, nourriture, chapeau, vêtements chauds, bonnes chaussures…

Pour accéder au Tongariro Alpine Crossing, soit vous avez un chauffeur qui vous dépose et vous récupère à la fin (merci beau papa), soit vous allez devoir vous organiser. Prenez une navette le plus tôt possible. Deux options:

Réserver un aller retour depuis National Park. Vous serez déposés au parking de Mangatepopo et récupéré à Ketetahi . L’inconvénient est que vous devrez attendre votre groupe à la fin de la marche, si vous marchez vite cela peut prendre du temps.

Vous pouvez vous garer à la fin de la marche sur le parking de Ketetahi et prendre une des navettes qui vous emmènent au départ à Mangatepopo, pas besoin d’attendre à la fin de la marche.

A la deuxième tentative j’ai finalement fait la traversée, il faudra que je tente à nouveau pour la faire sous le beau temps et profiter des paysages car le temps a tourné non loin du sommet et nous n’avons pas pu profiter des vues sur les lacs et les volcans. J’ai trouvé que la randonnée était magnifique mais j’ai également trouvé qu’elle était devenue une usine à touristes, beaucoup trop de monde pour la Nouvelle Zélande, quand on voit qu’on a fait par exemple le Queen Charlotte Track (regarder ici) sans croiser un chat…

Autres marches dans la zone de Tongariro

Il existe de nombreuses autres randonnées à Tongariro. J’en ai testé deux que je peux vous recommander mais il en existe d’autres plus longues également comme Tama Lakes.

– Taranaki Falls est une boucle facile de 6km qui part de Whakapapa Village. Contrairement au crossing on peut même la faire s’il fait mauvais, c’est ce que nous avions fait, mais s’il fait beau vous aurez de magnifiques vues sur les volcans du parc. Toutes les informations sont ici

– Tupapakurua Falls est, elle, beaucoup moins connue, la marche est facile jusqu’au point de vue mais devient beaucoup plus difficile si vous voulez aller au pied de la cascade. Toutes les informations sont ici et vous pouvez lire une expérience détaillée ici.

Une magnifique ballade en VTT: Ohakune Old Coach Road

J’ai adoré cette randonnée en VTT sur le Ohakune Old Coach Road qui vous emmène dans la forêt typique néo-zélandaise tout en vous faisant découvrir l’histoire de la construction d’une ligne dechemin de fer il y a un siècle dans ce territoire un peu hostile. Pour ceux qui ne connaissent pas la forêt néo-zélandaise c’est une vraie petite jungle mais dans un climat frais et humide.. magnifique mais je n’aimerais pas y camper des mois comme les gens qui ont construit cette ligne l’ont fait. Il reste certains ponts ferroviaires de cet époque dont un pont que vous pouvez traverser en vélo, c’est d’ailleurs sur ce pont qu’a été inventé le base jumping.

La randonnée est principalement en descente avec quelques grosses grimpettes quand même au milieu, on a tous adoré. Toutes les informations sont ici. C’est d’ailleurs apparemment un vrai succès et un ami travaillant pour DOC (Department of Conservation) nous a dit qu’ils allaient la prolonger pour la rendre encore plus attractive.

Informations pratiques

Louer les VTT à Ohakune, le loueur vous propose une navette pour vous emmener au départ à Horopito. Nous sommes passés par TCB, les vélos étaient top et nous les recommandons. Nous étions les seuls à ne pas avoir loué des vélos électriques, il y a quelques montées un peu dures mais si vous êtes un peu sportif, franchement cela se fait bien. Prévoyez de quoi boire et manger, il n’y a rien en route. Bien réserver à l’avance pour avoir de la place dans la navette.

Autres activités à Tongariro

Ohakune Carrot Adventure Park

Ohakune est connu pour être une zone très fertile où les carottes poussent très bien, les producteurs locaux ont d’ailleurs ouvert une zone de jeu dédiée à la carotte et à d’autres légumes… L’idée est marrante et la zone de jeu vraiment top pour occuper les enfants.

Le musée des dinosaures à Raetihi

Raetihi est le genre de petit hameau en Nouvelle Zélande qui a vu des jours meilleurs, pas vraiment de raison de s’y arrêter si on n’y trouvait pas un improbable musée des dinosaures. Le musée a été créé par des fans de dinosaures: c’est une collection privée un peu folle, très éclectique et clairement originale. Ne vous attendez pas à un vrai musée mais plutôt à une maison d’un passionné, nous avons passé un très bon moment.

tongariro et ses dinosaures — *Le musée des dinosaures*

Le musée de l’armée à Ruapehu

Ce musée est lui un vrai musée expliquant l’histoire de l’armée néo-zélandaise…. très triste de voir combien de jeunes néo-zélandais sont allés se faire tuer à l’autre bout du monde (surtout dans les Dardanelles) pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le musée est intéressant mais pas un incontournable, par contre le café du musée est un bon arrêt pour faire une petite pause.

Monter à la station de ski de Turoa (s’il fait beau)

Depuis Ohakune, je vous recommande de monter jusqu’à Turoa en voiture: la route passe par tous les étages de la végétation néo-zélandaise et est magnifique. En prime vous aurez une belle vue sur la région et pourrez faire un arrêt rapide à la belle coù a été tournée une scène du Seigneur des anneaux.

cascade de Mangawhero River à Tongariro — *Cascade de Mangawhero River*

Où dormir dans la région de Tongariro ?

Pour faire la traversée de Tongariro et vu qu’il faut partir très tôt, mieux vaut loger au plus près soit à National Park soit dans les environs proches.

La première fois nous avions logé dans un motel quelconque de National Park. Si vous souhaitez séjourner à National Park je vous recommande le Plateau Lodge (pour réserver c’est ici) ou le Manowhenua Lodge (pour réserver c’est ici)

national park et tongariro — *Non loin de National Park*

La deuxième fois nous avions trois enfants et avons loué un super petit chalet que je vous recommande à fond, dans la nature, juste à côté de National Park. Pour le réserver aller ici.

Avant ou après la randonnée, vous pourrez visiter la région depuis National Park car vous êtes à moins de 30 minutes d’Ohakune. Par contre sachez que la zone autour de National Park est très humide, il y pleut très souvent et par exemple, il peut pleuvoir à National Park et faire beau à Ohakune.

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Visiter Delphes et sa magnifique région

Visiter Delphes à la rencontre de la Pythie

Le site archéologique est inscrit au patrimoine mondial et du coup très couru. Il faut soit y aller à l’ouverture soit dans l’après-midi quand les groupes sont partis. Le site est à flanc de montagne : il faut grimper pour visiter le site, mieux vaut donc éviter les moments de grosse chaleur. Je recommande de visiter le site avant le musée pour situer les statues et autres merveilles du musée.

Le site magnifique de Delphes — Le magnifique site de Delphes

L’arrivée au site m’a déçue : le site est très en ruine et toutes les sculptures ont été transportées dans le musée sans aucune reproduction sur le site (quel dommage !) … et puis, en montant, en admirant les vues, je me suis mise à apprécier Delphes. Il faut vraiment faire l’effort de monter en haut du site pour voir le stade mais aussi aller visiter le site de Athéna Pronaia, un peu éloigné, où pour le coup pas grand monde ne va.

Informations pratiques

Entrée 6 euros hors saison, 12 euros en saison
Gratuits pour les enfants de nationalité EU
Pour plus d’informations dont les horaires d’ouverture changeantes, regardez le site officiel

Que visiter autour de Delphes?

Le monastère byzantin de Hosios Loukas

Non loin de Delphes se trouve un autre site inscrit au patrimoine mondial, il s’agit du Monastère byzantin de Hosios Loukas. Le monastère domine une magnifique vallée d’oliviers et est connu pour ses plafonds incroyables qui datent du Xème siècle. Une belle étape à ne pas manquer en allant ou revenant de Delphes

Visiter Delphes et le monastère de Hostos Loukas

Informations pratiques

Entrée 2 euros, compter deux heures en prenant vraiment son temps. Attention il n’y a pas de possibilité de se restaurer sur le site, ni dans les environs. Le site est d’ailleurs très isolé. Ils ont en site internet en grec

Le Courchevel Grec : Arachova

En allant à Delphes on tombe après un tournant sur le petit village d’Arachova… de loin on dirait un petit village tranquille de montagne mais en fait Arachova est une station de ski très courue (pour skier il faut monter plus haut dans la montagne… pas de remontées à Arachova), c’est un peu le Courchevel de la Grèce mais avec vue sur des champs d’oliviers.

Le village se visite vite mais c’est un point de chute idéal avant d’aller visiter Delphes pour y manger et dormir. J’ai deux super adresses à vous recommander (je pèse mes mots) en fin d’article.

Visiter Delphes et Arachova — Vues depuis Arachova

Le charmant village de pêche de Galaxidi

Après Delphes il ne faut surtout retourner immédiatement à Athènes mais continuer 30 minutes pour découvrir le village de Galaxidi et s’y poser une nuit pour en profiter. Galaxidi était un village de construction de bateau et qui n’a pas été relié à la Grèce continentale avec une route avant les années 50… Le village, malgré sa relative proximité de Athènes, a vraiment gardé son âme, on a adoré y flâner, boire un verre en terrasse, faire quelques achats.

Vous pouvez continuer vers le Péloponnèse depuis Galaxidi en empruntant le pont Rion-Antirion, nous n’avons malheureusement pas eu le temps.

Comment se rendre dans la région de Delphes ?

Il existe pas mal de tours organisés mais du coup vous serez limités dans ce que vous pourrez faire. Nous avons loué une voiture et c’était vraiment la bonne option pour nous. Nous avons utilisé les services de Capital Rent a Car. Ils peuvent venir vous amener votre voiture à votre logement dans Athènes et venir la récupérer à l’aéroport. Nous avons utilisé ce service très pratique. Les prix sont attractifs et ils parlent français.

Je craignais un peu de sortir d’Athènes en voiture mais c’était en fait très facile, il faut juste s’habituer au fait que les Grecs doublent à gauche comme à droite et n’utilisent pas leur clignotant.

Où dormir dans la région de Delphes ?

Je recommande de dormir à Arachova plutôt que Delphes pour profiter un peu de Arachova et de ses restos mais aussi car j’ai une très bonne adresse à vous recommander à la sortie d’Arachova avec petit déjeuner gargantuesque et vues incroyables sur la vallée. J’ai nommé la Nefeles Guesthouse que je vous recommande chaudement (pour réserver c’est ici)

A Galaxidi, je vous laisse le choix de votre logement car celui où nous avons dormi ne m’a laissé un souvenir impérissable. Si vous voulez y jeter un coup d’oeil, il est ici

Combien de temps pour visiter Delphes et ses environs ?

Vous pouvez faire l’aller-retour à la journée pour voir Delphes mais ça serait bien dommage car vous visiterez le site au moment le plus chaud et vous louperez tout ce que la région offre. Nous avons quitté Athènes pour deux nuits et trois jours et avons eu le temps de flâner. Vous pouvez cependant le faire en deux jours en visitant le monastère puis Delphes en fin de journée pour le lendemain aller profiter de Galaxidi avant de rentrer à Athènes

Notre meilleur restaurant de Grèce : le To Tsoukali à Arachova

Le meilleur resto de tout notre séjour a été à Arachova au To Tsoukali. Ce restaurant n’est pas un restaurant comme les autres : le chef vient à votre table décider d’un menu surprise en fonction de vos goûts et des ingrédients du jour. La cuisine est faite avec amour avec des ingrédients locaux. Tout était absolument délicieux et tout ça à des prix super doux. Allez-y absolument, nous en avons encore à ce jour un souvenir ému.

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